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JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
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Le 25 Avril de chaque année, le monde entier célèbre la journée dédiée à la lutte contre le paludisme. En marge de cette journée, un thème est choisi selon les critères fixés par les principes de l’OMS et décortiqué par les cadres scientifiques et prestataires de santé compétant.  Cette journée a été instituée par les États Membres de l’OMS lors de l’Assemblée mondiale de la Santé 2007 et constitue l’occasion de souligner la nécessité d’investissements continus et d’un engagement politique durable en faveur de la prévention du paludisme et de la lutte contre cette maladie.

En République Démocratique du Congo, cette journée a été célébrée sous le thème « LE PALUDISME PREND FIN AVEC NOUS : REINVENTER, RE IMAGINER, RAVIVER ». Au cours de la célébration de cette journée, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance par la voix de son Directeur de Cabinet Dr Romain MUBOYAYI, devant un parterre d’acteurs nationaux et internationaux, de partenaires techniques et financiers, a tenu à rappeler l’engagement ferme de la République Démocratique du Congo (RDC) à élimine cette maladie d’ici à l’horizon 2030. Il a à la même occasion salué les efforts du gouvernement Congolais qui visent à éradiquer cette maladie par l’introduction du vaccin antipaludique R21 Matrix M, depuis octobre 2024 qui entre dans le programme de la vision du Chef de l’Etat à travers la couverture santé universelle et a rappelé toute la communauté à la résilience face à cette maladie évitable et curable qui ne cesse d’endeuiller le peuple congolais.

Pour rappel, le paludisme est transmis par la piqure de l’anophèle femelle qui transmet à l’homme les formes infectantes du plasmodium qui est l’agent causal de cette maladie.

Le plasmodium qui est agent causal de la maladie est un parasite intra cellulaires hématozoaire dont la multiplication se fait dans les globules rouges et évolue en trois étapes dont :

  1. L’étape anophélienne avec un cycle sexué : Etape caractérisée par la reproduction sexuée où le microgamète mâle exerce un pouvoir sur le microgamète femelle à travers la fécondation pour produire un œuf « Okinète » c’est-à-dire « œuf mobile ». L’Okinète perd sa mobilité, s’arrondi et commence à grandir sur place ; c’est « l’oocyste ».  Après 6 à 25 jours, à l’intérieur de l’oocyste qui grandit, les cellules se divisent en grand nombre des fois pour aboutir à la formation de centaine de sporozoïtes filiformes. Chaque fois que celui-ci pique, les glandes salivaires se contractent et un certain nombre des sporozoïtes sont expulsés par la trompe.
  2. L’étape humaine tissulaire ou exo-érythrocytaire avec son cycle asexuéEtape caractérisé par une reproduction asexuée où les sporozoïtes se divisent en plusieurs nombre.  Les parasites remplissent les hépatocytes qui s’hypertrophient et plusieurs milliers de noyaux sont formés, c’est les « schizontes exo-érythrocytaires » ; en suite suis la division du cytoplasme qui donne naissance à autant de milliers des petits mérozoïtes qui vont être déversés dans la circulation sanguine et poursuivre le cycle par pénétration dans un globule rouge. Chaque mérozoïte va pénétrer dans un nouveau GR
  3. L’étape humaine vasculaire ou érythrocytaire avec son cycle asexué : Les mérozoïtes qui pénètrent dans les globules rouges se transforment en trophozoïte. Celui-ci grandi en phagocytant l’hémoglobine occasionnant ainsi un tableau anémique.

Le diagnostic de cette maladie consiste à faire un examen de la Goutte épaisse ou d’un frottis du sang coloré au Giemsa avant toute prise d’un anti paludique à l’occasion d’une fièvre, et la prophylaxie consiste à Lutter contre l’anophèle, Utilisation des insecticides, Dormir sous le moustiquaire imprégnés d’insecticide à longue durée ; Etc. …

A travers cette journée, nous profitons à éveiller la conscience de tous les acteurs de la santé, chacun en ce qui le concerne de veiller à l’application correct des principes de diagnostic tant clinique que paraclinique ; et à toute la communauté, de respecter les mesures prophylactiques afin de matérialiser l’objectif 2030 du gouvernement celui de vivre dans un monde sans paludisme.

          N. NTIBESHYA Modeste; Biol. Méd.  Enseignant & Chercheur

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